e-paper ou e-book ?

Les annonces se succèdent actuellement à un rythme soutenu. On pourrait presque sentir monter la folie de l'e-paper. A quelques jours d'intervalle, plusieurs sociétés ont annoncé des prototypes qui pourraient préfigurer les usages de demain en matière de papier électronique. Ainsi, la française Nemoptic vient de signer un accord industriel avec Seiko pour la production en série de modules d'écrans e-paper BiNem ®. Ce transfert d'activité n'est pas un première en France où aucun industriel n'est en mesure de mettre en application les recherches fondamentales (souvenons nous, il y a plusieurs dizaines d'années, des mêmes transferts de technologies LCD du Leti vers les industriels japonais, faute d'unités de productions européennes). Mais le japon ne semble plus seul dans la course, les chinois développant eux aussi des unités de production dédiées à leur propre recherches (ne pas confondre avec les usines de fabrication chinoises oeuvrant pour les japonais). C'est le cas, par exemple, de la société Jinke, qui se positionne fortement sur la mouvance "e-paper".
Mais en y regardant de plus près, il semble qu'une joyeuse confusion se fasse actuellement entre l'e-paper et l'e-book. Et il faut bien avouer que la frontière est bien ténue. D'un côté, l'e-paper se concentre (actuellement) exclusivement sur des fonctionnalités d'affichage avec des objectifs technologiques (souplesse du support, résolution, conservation des informations en mode non-alimenté...). Pour sa part, l'e-book va bien plus loin puisqu'il sous tend la présence d'un système d'exploitation et d'une gestion de fichiers...
Mais on peut se prendre à rêver d'un support e-paper "presque passif", dégagé des contingences partisanes des OS. Un simple interpreteur d'informations brutes, reçues en temps réel dans un pur modèle "machine to machine", par exemple. Allez savoir...